2. L’expérimentation animale apporte la connaissance
Sans l’expérimentation animale, nous serions encore très éloignés de la compréhension actuelle que nous avons de la biologie. Des acquisitions importantes n’ont pu être obtenues que grâce aux expériences sur animaux. Elles ont par exemple été déterminantes dans les domaines suivants: les processus fondamentaux concernant le fonctionnement de l’œil pour la vision, le fonctionnement du cerveau et des nerfs dans le processus de la pensée, les antibiotiques, le diabète, les vaccins contre la diphtérie, la fièvre jaune et la poliomyélite, la rage, la transplantation d’organe, la recherche sur le cancer, la machine cœur-poumons et bien d’autres choses encore.
Au cours des 25 dernières années – depuis l’introduction de la loi sur la protection des animaux -, le domaine de l’expérimentation animale s’est radicalement transformé. Non seulement le nombre des animaux d’expérience a diminué de 75 pour cent, mais les méthodes de mise en œuvre des expériences ont été affinées (moins de contraintes pour les animaux).
Plusieurs facteurs ont été à l’origine de ces améliorations apportées à l’expérimentation animale: une meilleure connaissance des processus en œuvre dans l’organisme humain et animal a ouvert aux chercheurs de nouvelles possibilités pour observer certains processus à l’extérieur du corps – à l’aide de cellules isolées, par exemple. On peut aujourd’hui analyser un médicament relaxant musculaire au moyen de cellules musculaires isolées au lieu de devoir l’étudier chez l’animal entier. Il a ainsi été possible de réduire le nombre d’expériences sur animaux. Il s’est également produit un revirement d’opinion dans la société au cours des dernières décennies: l’animal occupe aujourd’hui une place plus importante. Des directives éthiques relatives à l’utilisation des animaux ont été élaborées dans le but d’éviter les expériences inutiles. Et la pression exercée par les défenseurs des animaux a accéléré l’introduction de méthodes alternatives et de nouvelles directives.