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Expérimentation animale

En fait, chacun d’entre nous est opposé à l’expérimentation animale. Mais, de la même façon, chacun d’entre nous voudrait recevoir les médicaments et les traitements les meilleurs et les plus sûrs. Or, sans expérimentation animale, cela n’est pas possible. Comment faire pour résoudre ce dilemme?

8. Classification des expériences sur animaux

Les expériences sur animaux sont classées en fonction du degré de gravité (contraintes subies par l’animal lors de l’expérience) pour les animaux:

Pas de contrainte, degré de gravité 0

Interventions et manipulations qui n’occasionnent aux animaux aucune douleur, aucun mal ou dommage, qui ne provoquent pas de grande anxiété et qui ne perturbent pas notablement leur état général. Ces expériences sur animaux ne nécessitent aucune autorisation, mais doivent être notifiées. Exemples: prises de sang dans un but diagnostic, injection d’un médicament sous la peau, observations sur le comportement.

Contrainte légère, degré de gravité 1

Interventions et manipulations qui occasionnent aux animaux une contrainte légère de brève durée (douleurs ou dommages). Exemples : injection d’un médicament sous la contrainte, castration d’animaux mâles sous anesthésie.

Contrainte moyenne, degré de gravité 2

Interventions et manipulations qui occasionnent aux animaux une contrainte moyenne de brève durée ou un stress léger, de durée moyenne à prolongée (douleurs, maux, dommages, grande anxiété ou trouble important de l’état général). Exemples: traitement opératoire d’une fracture osseuse provoquée artificiellement à une patte, castration d’animaux femelles.

Contrainte sévère, degré de gravité 3

Interventions et manipulations qui occasionnent aux animaux une contrainte sévère à très sévère ou une contrainte légère de durée moyenne à longue. Exemples : maladies infectieuses conduisant à la mort, sans euthanasie préalable.

Les expériences de degré de gravité 3 sont celles qui occasionnent aux animaux les contraintes les plus sévères; 4½ pour cent des animaux d’expérience font partie de cette catégorie. Dans 86 pour cent des cas, il s’agissait de souris et de rats (selon la statistique des expériences sur animaux de l’Office vétérinaire fédéral). Mais, même lorsqu’une expérience sur animaux doit être classée dans cette catégorie dans le formulaire de demande, cela ne signifie pas pour autant que les responsables de l’expérience laissent tout simplement souffrir les animaux. Dans ce cas également, on administre des antalgiques, comme on le fait à l’hôpital pour l’être humain. Chaque expérience doit faire l’objet d’une demande d’autorisation, être soigneusement motivée et être approuvée. Une commission d’éthique externe, dans laquelle figurent également des représentants d’organisations de protection des animaux, contrôle les demandes, et l’autorité cantonale compétente délivre ou refuse l’autorisation. Les défenseurs des animaux souhaiteraient que soit réduit le nombre de ces expériences de degré de gravité 3. Ils réclament en particulier que soient exclus de ce type d’expériences les grands singes anthropoïdes – autrement dit les bonobos, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans.